Les recruteurs sont-ils aussi nuls en orthographe que les demandeurs d’emploi ? 3 fautes d’orthographe en moyenne dans 40% des offres d’emploi, 15 erreurs orthographiques et grammaticales dans 58% des CV, 60% des lettres de motivation contiennent en moyenne 6 fautes… Pourtant… 61% des Français pensent être bons en rédaction. Explications
Pour cette rentrée des classes, Qapa.fr, 1er site d’emploi basé sur le « matching », s’est intéressé aux qualités rédactionnelles des demandeurs d’emploi et des recruteurs. Une analyse et un sondage qui montrentl’absence de maîtrise de l’orthographe et de la grammaire sur le marché du travail*.
* Méthodologie : Qapa.fr a analysé plus de 1.000 annonces sur les 150.000 offres d’emploi déposées par les employeurs et recruteurs depuis janvier 2015 jusqu’à fin août 2015 ainsi que1.500 CV et lettres de motivation sur plus de 3 millions de candidats (50% cadres et 50% non-cadres) répartis sur l’ensemble du territoire.
La moyenne pour les recruteurs - Note : 12/20 !
Si 60% des recruteurs s’en sortent passablement avec 0 ou 1 faute dans leurs annonces, 40% des offres d’emploi contiennent en moyenne 3 fautes d’orthographe : coquilles oubliées à la relecture, fautes de frappe, mauvaise ponctuation, etc. Les recruteurs ont donc énormément d’efforts à faire pour montrer l’exemple et proposer aux demandeurs d’emploi des annonces sans erreur.
Mention mauvaise pour les chômeurs - Notes : 8,4/20 et 8/20
En effet, 58% des CV sont en moyenne remplis de 15 erreurs orthographiques et grammaticales. Même si ces documents comptent beaucoup de coquilles minimes comme les fautes d’accents ou de ponctuation, le nombre de fautes d’orthographe reste tout de même relativement trop élevé.
Constat encore plus grave pour les lettres de motivation, dont 60% contiennent 6 fautes en moyenne.
« S’il est dommage de constater que la langue française est mise à rude épreuve sur les annonces et demandes d’emploi, ces coquilles et fautes sont également dans de nombreux cas un critère de choix entre plusieurs candidats. Ainsi, entre deux profils équivalents, un CV et une lettre de motivation sans aucune erreur feront la différence. Aussi, nous engageons vivement les chômeurs à bien corriger leurs documents afin de ne pas louper un job pour ce genre de critères. » Stéphanie Delestre, PDG et co-fondatrice de Qapa.fr
Les Français, un peu trop sûrs de leurs connaissances
Au regard de l’analyse portée sur les CV et lettres de motivation, force est de constater que les Français n’ont pas le même avis sur leurs propres compétences rédactionnelles. En effet, 60% considèrent être très doués en orthographe et en grammaire et seulement 40% ont conscience de leurs lacunes.
S’ils semblent avoir une certaine assurance rédactionnelle, les Français sont cependant prudents. Ainsi, 94% relisent tout de même leur prose avant de l’envoyer à un recruteur afin de détecter d’éventuelles fautes ou coquilles.
La grammaire et l’orthographe sont importantes pour 98% des Français
Pour décrocher un emploi, les compétences professionnelles sont évidement primordiales. Mais l’orthographe et la grammaire ont également un rôle crucial pour 98% des Français.
L’orthographe et la grammaire sont importantes dans de nombreux secteurs d’activité pour postuler à une offre d’emploi. Mais pour y travailler ensuite quotidiennement, 51% des personnes interrogées considèrent qu’il existe beaucoup de métiers où ces qualités rédactionnelles ne sont pas du tout nécessaires.
Les recruteurs muets devant les fautes à 93%
Si votre CV contient des fautes, vous ne le saurez sans doute jamais ! En effet, soit les recruteurs ne les voient pas, soit ils n’osent pas le dire aux candidats. Ainsi, 93% des demandeurs d’emploi n’ont jamais été informés de la présence de fautes dans leurs documents.
Relire, relire et relire encore !
On ne le répétera jamais assez : il faut faire relire et demander un avis complémentaire avant l’envoi d’un CV ou d’une lettre de motivation. Pourtant, 43% des Français ne le font que de temps en temps. 21% ne font confiance qu’à eux-mêmes et seulement 36% demandent de l’aide à une autre personne.
